
La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a déclaré plus tard cette semaine qu'elle avait déterminé les conditions qui permettraient à FedEx d'installer des capacités de défense antimissile sur les Airbus A321-200. L'Autorité a précisé qu'elle examinait toujours la proposition et qu'elle étudierait la réponse du public à ces conditions.
Le service de livraison a demandé l'autorisation d'équiper ses avions de lasers infrarouges destinés à contrer les missiles à recherche de chaleur en octobre 2019. La source note que FedEx n'exploite pas actuellement d'Airbus 321.
Les compagnies aériennes et les gouvernements essaient depuis longtemps de protéger les avions de ligne du danger posé par les systèmes de défense aérienne portables ou MANPADS. Certains MANPADS utilisent des systèmes infrarouges pour cibler les moteurs d'avion.
"Le système de défense antimissile FedEx dirige l'énergie laser infrarouge vers un missile entrant dans le but d'interrompre le suivi de la chaleur du missile sur l'avion", indique le document de la FAA.
Parmi les conditions que la FAA met en avant avant d'envisager de délivrer un permis, figure la prévention d'une activation intempestive du système de protection au sol, y compris lors d'une maintenance.
Plus de 40 avions civils ont été touchés par des MANPADS depuis les années 1970, selon le département d'État américain.
Les efforts pour lutter contre cette menace se sont intensifiés après que deux roquettes ont manqué de peu un Boeing 757 d'Arkia Israel Airlines décollant de l'aéroport de Mombasa en novembre 2002.
Des avions-cargos ont également été attaqués.
En 2003, un avion cargo DHL Airbus A300 a été endommagé par un MANPADS et contraint d'effectuer un atterrissage d'urgence à Bagdad.
En 2007 et 2008, FedEx a participé aux tests du gouvernement américain sur la technologie anti-missile pour les avions civils, en installant le système de contre-mesures Northrop Grumman Guardian sur certains vols commerciaux de fret.